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Franca Mai la singuliere
Franca Maï photographiée
par Georgio Les Années 1980


(JPG)

Délirium Trémens
Poème de Franca Maï

Je me suis toujours sentie liée à l’ordre moral
Il fallait que tout soit propre...
Ordonné, parfait....
Des lignes droites, sans poussière
Il fallait que je voie clair tout de suite
Au premier clin d’œil
C’est extrêmement sécurisant
Cette blancheur parfaite autour de soi...
Je pouvais avancer tranquillement
Aucune trace, de mes propres pas, ne me suivait
J’étais sereinement légère
Personne pour juguler ma vie...
J’avançais droit devant moi

(JPG)

Le ciel a la couleur exécrable de la cantharide
Lorsqu’elle se nourrit de putréfaction
Je ne regardais jamais le ciel...
Miroir si limpide aux mensonges...
Je songe...
Ma Mère, pourquoi étais-tu si frivolement traîtresse ?
Danse, danse, petite Mère
J’aime ton rire à gorge déployée
Et le carré de tissu qui colle à ta cuisse
Enlevez les mouches...
Enlevez les mouches...

(JPG) Photographe Georgio
Mexique







Sur les traces d’Au-dessous du volcan
Malcom Lowry