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Franca Mai la singuliere
Franca Maï photographiée
par Philippe Matsas Années 2002-2005


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Poème dédié à Nathalie Ménigon

Si l’on tend l’oreille
L’ongle crisse sur le mur
Dessinant des minuscules rigoles
Macérées d’évasion et de vide infini

Le bruit pourrait agacer
En donnant la chair de poule
Aux épidermes endormis
Mais il se confond
Avec la sonorité d’une télévision
Crachant un tournis salvateur

A Bapaume
Une femme tourne en rond
Dans sa geôle
Attendant que les barreaux se tordent
Pour laisser le vent s’engouffrer
A Bapaume
Une femme cogne sa tête
Contre le gris du béton
Quêtant l’oxygène d’un pavot

Née en 1957 D’une famille ouvrière Sa sueur inonde le macadam A la recherche d’un possible plus équitable Et la course trépidante Des chemins de traverse L’harponne dans l’enchevêtrement De sombres couloirs d’isolement

Garde les yeux ouverts Nathalie Et surtout... Hume l’air Les arabesques sur le salpêtre Finissent immanquablement par dévoiler Leurs messages codés Le cri d’un ongle qui crisse S’immisce dans l’occiput de la Justice La loi Kouchner existe pour tous Elle doit être appliquée

A Bapaume Une femme tourne en rond En un cerveau épuisé L’haleine strangulée

Pour combien d’éternité encore ?

Laissez-lui la beauté d’une rose.

Franca Maï ( Septembre 2004)

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Philippe Matsas photographe

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