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Franca Mai la singuliere
Le Monde

LE MONDE
Vendredi 28 janvier 2005

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Parce-que "le monde dans sa superbe marche sur les SDF en s’habituant aux borborygmes de leurs ossements" Mata préfère "partager les feux follets engendrés" plutôt que de "gagner de la thune pour engranger et (se) payer des baraques". C’est dire s’il faut s’accoutumer au langage de Mata qui adore sa mère, se prostitue pour éviter l’huissier, tue un "gus... comme on bute un soleil noir qui dissimule la clarté" traîne ses seize ans dans sa triste banlieue. N’était un peu trop de métaphores et quelques banalités sur le matérialisme, ce court roman accroche. Pour traduire les sentiments des adolescents qui veulent comme se désengluer du présent. Franca Maï a des qualités d’écriture évidentes qu’on attend dans un roman plus dense, plus nourri.

-  Critique de P.-R.L

Speedy Mata (JPG)
Franca Maï
Cherche-Midi Editeur
SBN n° 2 74910 335 5
112 pages 14 x 21,
10 € ttc France
(2005)