Au départ, c’est le souffle d’une chanson qui réchauffe le tympan. Son titre : Bellaciao. Des voix de femmes s’élèvent. Les corps mènent un dur labeur dans les rizières. Alors les tessitures unies par la sueur et la transpiration crachent une mélopée traduisant les souffrances journalières dues aux insectes et aux moustiques, redoutables « harceleurs » au diapason des contremaîtres et des exploitants de la vallée du Pô. La mélodie est un large cri énergique, rageur, révolté, lancé au ciel où se nichent les lueurs indomptables d’un soleil nommé solidarité. Puis Bellaciao, porteuse d’éclats lumineux, motive les résistants italiens anti-fascistes pendant la seconde guerre mondiale et devient un chant de protestation et l’hymne du mouvement ouvrier...

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