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Pedro
un roman de Franca Maï

Jean-Pôl & la môme caoutchouc
un roman de Franca Maï

L’Amour Carnassier une critique de Marc Alpozzo pour Boojum

Franca Maï photographiée
par Di2 Année 2003


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Salon littéraire de Toulon
14 & 16 Novembre 2003

Extrait Momo qui Kills
roman de Franca Maï

« ....Tu vois, il est un temps où tu touches la vase. Tu sais que sous la vase, il s’y niche une profonde désespérance, mais tu y vas. Il fait terriblement froid. Tu n’as plus d’existence. Pas d’appétit, pas d’envie, rien que ce froid qui t’enveloppe et te fait claquer des dents. Puis ce froid t’engourdit, tes membres s’ankylosent, ta tête explose en mille morceaux et tu pars à la dérive. C’est captivant. Ta propre volonté disparaît pour faire place à l’inertie et ton corps devient lourd, ton cerveau se liquéfie, tu es momifié.

Alors tu commences à entendre le galop lancinant du cheval. Ce fameux galop qui t’obsédait dans tes cauchemars d’enfance. Le bruit est tout d’abord sourd et il se rapproche de plus en plus fort jusqu’à la nausée. Tu tangues, les murs rétrécissent. Tu es incapable de faire un mouvement ni d’avoir une pensée cohérente. Et le froid continue son œuvre de destruction mais tu ne sens plus rien.

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Salon littéraire de Toulon
14 & 16 Novembre 2003
Dédicaces

Tu ne sais plus si la machine fonctionne encore, si tes membres vont te répondre ou si la voix va sortir. Alors tu plonges encore plus profond dans la vase pour oublier l’autre monde. Celui que tu as laissé fuir.

Mais le galop, lui, reste obsédant, intemporel et il continue à faire craquer ta petite tête pour t’entraîner dans ce fucking tour de manège, jusqu’au vertige, jusqu’à l’épuisement.

Et quand tu es bien vidé, tu as cette petite brèche que tu découvres presque par hasard, avec cette lueur qui requinque et qui te remet dans le circuit et tu sais au plus profond de toi, que dès que tu vas la saisir, dès que tu vas y croire à nouveau, dès que tu vas aimer passionnément, tu es un homme mort. C’est encore une illusion qui te nargue, pour te souligner que tu n’es qu’un pauvre humain de merde et que ta couche de vase t’attend au premier tournant.

Et Mata me manque grave. Cette pute de Mata, je voudrais encore lui masser le cuir chevelu, lui jouer de la guitare, lui réchauffer les mains, entendre son souffle et ses gémissements, lui dire que c’est juste une erreur de parcours, que notre amour est au-delà de tout.

Et le vide que je ressens fait tellement mal que je voudrais crever à l’instant même. Fermer les yeux et crever. Et basta.... »

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Salon littéraire de St Etienne
17 & 19 Octobre 2003
PIEM & Franca Maï
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Salon littéraire de St Etienne
17 & 19 Octobre 2003
Christine Van de Putte & Franca Maï
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Salon littéraire de St Etienne
17 1 19 Octobre 2003
Maurice Rajsfus & Franca Maï

Franca Maï

vue par le Photographe Di2




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