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Ouest France


OUEST FRANCE
Mardi 22 Février 2005

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Franca Maï, drôle de dame de la côte

Tombée amoureuse de la côte Normande, Franca Maï a décidé de s’y installer. Exit l’agitation parisienne et le métier de productrice en audiovisuel. Une nouvelle vie de romancière a commencé il y a six ans. Trois livres publiés au « Cherche-midi », révèlent une auteure ardente, à l’écriture « coup de poing ».

La place devant la brèche d’Hermanville-sur-Mer est déserte en cet après-midi d’hiver. Derrière la vitre du café, Franca Maï se souvient de ce premier jour de tournage, où elle découvrait l’endroit. « En 1989, pour la télé, un film sur le Débarquement. C’était vide. Ca m’a fait penser à une place du Mexique, où j’ai habité. J’avais repéré la villa Guimard. J’ai pu convaincre de la louer. On y a vécu un mois ».

Assez pour apprécier la Côte de Nacre, ses lumières matinales, la vue sans fin sur la mer. Dix ans plus tard, Franca Maï décide d’y rester. Elle lâche son métier de productrice et adopte un nouveau mode de vie. « Il y a ici des maisons pleines de charme ». Dix mois de l’année, elles sont inoccupées. De Lion à Saint Aubin-sur-Mer, Franca Maï en trouve toujours une où poser ses valises. « Une qui me parle. C’est important pour l’écriture. » L’été, elle la rend à ses propriétaires et va suivre, appareils photos en main, une compagnie de cirque amie.

« C’est la première fois de ma vie, où j’ai ressenti les ailes de la liberté. Et ça, ça n’a pas de prix. Pour rien au monde, je ne changerai. »

Franca Maï ne regrette pas cette décision en rupture avec un monde qui lui assurait un confort matériel. Lassée de ses conventions, sans doute. Le terme pourrait être bien plus fort. Derrière son regard de chat, la romancière enrage contre « les cyniques, les hautains et les calculateurs ».

-  Est-ce vraiment une société matérialiste qui convient le mieux à l’être humain ?.

Repérée par l’écrivain Pierre Drachline, grâce à une nouvelle qu’elle avait envoyée à dix éditeurs, Franca Maï développe, au fil d’une plume acérée et convulsive, des situations d’une violence perturbante. « Momo qui kills » son premier roman, entraîne dans la folie meurtrière d’un violeur. « Jean-Pôl & la Môme caoutchouc » renvoie à la guerre d’Indochine à travers l’enfer d’une jeune résistante torturée et l’insoutenable position de son gardien.

« Speedy Mata » son tout dernier livre, décrit le basculement dans le terrorisme d’une jeune fille révoltée après le suicide de sa mère, une ouvrière licenciée.

Franca Maî ne s’encombre pas de fioritures. Ses phrases courtes, enfiévrées, interrogent sur la place de l’être humain et les signaux d’alerte qu’une société prédatrice ne veut pas voir. Elle se place en guetteur contre les mirages névrotiques, sécuritaires.

« Je crois au livre, à la littérature, à une forme d’éducation », commente la romancière, qui sait aussi en parler sur internet. « J’ai crée un Webzine ».

-critique de Xavier Alexandre

Speedy Mata (JPG)
Franca Maï
Cherche-Midi Editeur
SBN n° 2 74910 335 5
112 pages 14 x 21,
10 € ttc France
(2005)


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