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La descente une nouvelle de Franca Maï


Expliquez-moi pourquoi ?

Je ne sais pas... Une intuition. Peut-être parce-qu’il m’a posé la question pendant toute une semaine. Est-ce que tu m’aimes ? ... Je n’ai pas réagi au début. J’ai répondu sincèrement. Mais il insistait tellement que je me suis demandée si au travers cette antienne insistante, il ne cherchait pas une réponse à des doutes qui l’envahissaient insidieusement. Si ce n’est pas lui qui voulait se persuader qu’il m’aimait... Un brouillard s’est installé alors dans ma boîte crânienne.

Un brouillard ?

Oui... Tout ce qui me semblait clair jusqu’à présent ne l’était plus... La pureté de nos sentiments était contrariée. Je me suis dit, attention s’il ressent un tel besoin d’être rassuré, c’est qu’il nage dans des eaux troubles.

Une petite lumière rouge s’est allumée.

Alors ?

Je l’ai observé. Il me disait qu’il me trouvait belle, que j’étais la plus fascinante des femmes mais il terminait toujours ses envolées par la même question lancinante. Est-ce que tu m’aimes ? Ca m’a plombée... C’est alors que j’ai eu l’idée...

L’idée ?

Oui, l’idée d’aller fouiller dans son ordinateur ...

Vous avez décidé de briser la ligne de confiance ?

Oui... en un quart de seconde. C’est venu rapidement, sans réflexion aucune. Mes doigts ont saisi la souris fébrilement et elles ont cliqué sur son historique...

Qu’avez-vous découvert ?

Il surfait sur des sites pornographiques.

Quelquefois les ordinateurs sont attaqués par des spams incontrôlés de l’utilisateur ! ...

Oui, ça peut arriver... mais dans ces cas-là, une fenêtre s’ouvre sur l’écran de l’ordinateur.. Vous la dégagez de votre champ de vision et elle n’existe plus... Là, j’ai pu constater que c’était un choix et qu’il y était retourné plusieurs fois... La page d’accueil s’affichait avec les conditions d’entrée ainsi que le règlement y afférent Il fallait préciser sa date de naissance et confirmer que l’on était majeur pour continuer la navigation. Donc, il y était allé délibérément.

J’ai entrepris le même voyage que lui.

Qu’avez-vous vu ?

Des chattes. Grosses, baveuses, détestables. Une galerie de viandes étalées. Des visages de truies en sueur ou bardés de sperme. Des filles blondes, brunes, rousses et ... des cuisses ouvertes, offertes aux regards lubriques et à la banalité infinie.

En quoi cela vous a-t-il dérangé ?

J’ai trouvé cela injuste.

Injuste ?

Oui, pendant douze mois, nous n’avions pu faire l’amour que sept fois.
Le traitement qu’il endurait et la fatigue découlant des doses médicamenteuses corsées ingurgitées par sa carcasse chaque jour, l’avaient handicapé.

J’avais beaucoup pris sur moi car j’aime faire l’amour avec lui. Je suis accro à sa peau. J’avais attendu patiemment et fidèlement, grillant cigarette sur cigarette pour calmer mes ardeurs. Un peu comme une nonne qui s’imposerait une règle de vie. Savoir qu’il éprouvait le besoin de mater d’autres sexes que le mien m’a déstabilisée...

Surtout après cette période de jachère.

Pourquoi ?

Je me suis dit que s’il avait besoin de regarder ailleurs, c’était le commencement de la fin. De plus cette semaine précise où il n’avait pas arrêté de me demander si je l’aimais, il avait toujours eu envie de me faire l’amour. Comme au début de notre relation.

C’était plutôt bien ce désir... après cette si longue attente... Non ?

C’était humiliant. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser qu’il me sautait en faisant défiler toute cette farandole de chattes. Il devait s’imaginer qu’il les baisait toutes. J’avais la sensation d’avoir des parasites dans mon lit. Nous n’étions plus deux. La fusion fuguait pour s’installer dans des rives périlleuses.

Mais c’était de l’ordre du fantasme !

Si je ne lui suffisais plus, c’est qu’il s’ennuyait. Mon corps l’ennuyait. Comprenez-moi bien.. Il voyait autre chose. Il était en quête. C’était... comment dire... une porte que je laissais ouverte sur ma propre perte. Je devinais ma mort au bout du chemin. L’anéantissement de notre amour.

Mais il ne vous trompait pas !

C’était pire qu’une trahison. La deuxième étape serait fatalement l’adultère.

Les graines étaient plantées. Il m’avait prouvé sa disponibilité.

Du virtuel, il passerait au réel. Le processus était engagé. Sous couvert de curiosité, il prenait du plaisir à mater et peut-être même comparait-il les formes de sexe ? ...

Vous redoutiez cette comparaison ?

Je trouvais cela dégradant. Je n’étais plus sûre de moi. Je ne savais pas ce qu’il recherchait dans ces images obscènes. Je me suis posée sincèrement la question de savoir si je lui suffisais. Pourtant je sais être chaude et imaginative.

Lui avez-vous parlé ?

Non... Passé le moment d’abattement, la fureur a alpagué ma gorge. Je me suis enfermée dans un mutisme glacé, pendant vingt quatre heures. Il a cru que je préparais mes règles. Puis, j’ai voulu me persuader que c’était un cauchemar et que rien n’existait. Une affabulation spontanée. La peur de vieillir me tarabustait. C’était certainement la cause de cette illusion optique.

Qu’avez-vous fait ?

J’ai repris mon exploration et j’ai ouvert d’autres fichiers...

Aviez-vous cauchemardé ?

Non. Je me suis aperçue que non seulement tout existait mais qu’en plus il s’était inscrit à un club très fermé. J’avais son code, son passe.
De simple explorateur, il était devenu membre VIP.

J’étais plus bas que terre. J’ai décidé d’être très gentille avec lui pour ne pas qu’il soupçonne mes intrusions répétitives. Je voulais comprendre et parer à ce qui m’échappait. J’avais tout le temps envie de gerber. A tel point qu’il s’est posé la question de savoir si par hasard je n’étais pas enceinte. Je ne sais même plus si cette idée l’a séduit ou révulsé. Ce n’était plus mon homme.

Pour moi, il ne m’appartenait plus.

Mais personne n’appartient à personne !

Ce n’était pas notre pacte. Nous avions convenu que quelle que soit l’évolution de notre couple, tout serait mis sur la table pour trouver une solution.
La complicité sans faille, même en cas d’envie d’évasion de l’un ou de l’autre, était notre credo.

S’il avait éprouvé un tel besoin, il devait m’en parler et surfer avec moi à ses côtés.

Mais vous auriez toujours trouvé ces images peu ragoûtantes !

Je lui aurais tenu la main. Je ne me serais pas sentie hors-jeu. Peut-être même y aurais-je pris du plaisir... puisque nous aurions défriché ensemble. Peut-être aurions-nous baisé comme des fous épinglés à nos lubies. Il n’avait pas tenu sa promesse. Il m’avait menti. J’étais reléguée au rang des demeurées. Il avait niqué ma confiance. Je me sentais laide, vieille... substituée...

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Franca Maï
Crédit Photo : Didier Delaine (2010)

Je vous rassure, vous êtes une très jolie femme. Vous lui en vouliez de ce plaisir solitaire ?

Je lui en voulais tout court...

Pourquoi ne lui avez-vous pas parlé ?

J’avais conscience que même la main prise dans le panier, il s’en sortirait par une pirouette et mettrait cela sur le compte des caprices d’un ordinateur incontrôlable. Les circuits électroniques qui s’affolent ! ... Et comme par hasard, il aurait souligné que les femmes n’y comprennent jamais rien. La mauvaise foi aurait dominé ses explications vaseuses. Il aurait même hurlé pour couvrir mes dires. Comprenez... Il avait commencé à mentir, il s’enfoncerait dans son mensonge. Je crois qu’il n’aurait jamais avoué par peur des représailles.

Des représailles ?

Imaginez un seul instant que je visionne par mimétisme, des images de sexe. Des tiges d’hommes en érection. Des petits, des grands, des épais, des veloutés. Imaginez que je sois en demande d’amour juste après. Quelles auraient été ses pensées sincères ? ... Il m’aurait détestée.
La notion d’interchangeabilité aurait cogné son cerveau.

Que s’est-il passé ?

A force de fouiller, un numéro de téléphone caché dans un dossier baptisé anodinement famille s’est pointé à l’écran. Je l’ai recopié scrupuleusement. Elle s’appelait Vanessa. J’étais certaine que derrière ce nom exotique et porteur de délices se cachait une vulgaire Nadège, Chantal ou Véronique. J’ai composé les chiffres sur mon portable et j’ai entendu une voix suave. Vanessa à votre service, je vous écoute... Pour continuer la conversation, veuillez composer votre code de carte bleue. J’ai raccroché. J’ai épluché sa facture téléphonique et je me suis rendue compte que ses apnées en solitaire nous coûtaient la peau des fesses.

Pourquoi vous êtes-vous imposée toute cette souffrance, vous aviez la confirmation de vos doutes, n’était-ce pas le moment de rompre ?

Je commençais à m’amuser. J’étais animée par un désir de vengeance plus fort que la douleur. Mais pour la première fois en sept ans de vie commune, j’ai prétexté une migraine lorsqu’il a eu envie de me pénétrer. Tu m’aimes toujours m’a-t-il demandé ? ... J’ai répondu et toi ? ... Tu es ma reine, sans toi je suis perdu. Je l’ai fixé avec un regard félin et insistant. Il a baissé les yeux, dérouté. Mais je n’ai pas recommencé ce petit manège, je ne voulais pas qu’il soupçonne mes découvertes. Je l’ai laissé me posséder la fois suivante, mais je n’ai pas joui. Il s’en est rendu compte. Tu m’aimes ? Comme toi ai-je répliqué d’une voix comparable à celle de la boîte vocale de la pute en déroute. Il a eu un léger frémissement de la nuque et m’a serrée dans ses bras toute la nuit.

L’aimiez-vous encore ?

Je l’aimais à la folie. Mais j’étais déçue. Déçue par son chemin de traverse. Je trouvais cela injuste, je vous le répète. Je ne méritais pas cet affront. Je crois éprouver plus de respect pour l’homme qui fait la démarche d’aller voir une péripatéticienne. Il prend ses risques. Il ne sait pas ce qu’il l’attend. Le glauque ou la fantaisie. La vérole, le sida ou le pur plaisir. Mais il est actif. Il assume ses responsabilités jusqu’au risque de se faire surprendre.

Mais c’est invivable cette manière d’agir !

Détrompez-vous. Je prenais plaisir à le coincer sans qu’il ne s’en rende compte. Je savais qu’un jour ou l’autre, il voudrait plus et qu’il commettrait l’impair. L’homme est un animal qui trouve toujours que le pâturage du voisin est meilleur que celui où il s’ébroue. Il ne sait pas se contenter du bonheur et de l’harmonie. Dès qu’il musarde, il se perd dans ses zones d’ombre.

Combien de temps avez-vous attendu avant qu’il ne tombe ?

Un mois et demi. Rapide pour sauter le pas. Il n’a pas été long à se dévoiler. La vision de toutes ces chattes virtuelles sur la toile du Net, ne le contentait plus. Il lui fallait plus. Toujours plus. Il a pris un rendez-vous par téléphone. J’étais cachée dans le placard, il me croyait chez le coiffeur, j’ai tout entendu. Que j’ai détesté la résonance de sa voix lorsqu’il lui a susurré les mêmes phrases chantées à mon oreille pendant l’amour ! Il s’est masturbé en l’écoutant religieusement. Je l’ai trouvé piteux. J’ai mis ma main devant la bouche pour étouffer mon rire sarcastique. J’avais bien mémorisé l’adresse de son interlocutrice et je m’y suis pointée un jour différent que le sien. Sur la plaque d’entrée était noté Vanessa, massages pour femmes et hommes. Du coup, j’ai sophistiqué ma stratégie.

Mais cela vous menait où toute cette énergie gaspillée, vous n’aviez pas l’impression de perdre du temps ?

J’étais excitée à l’idée de le piéger.

Vous auriez pu lui laisser une chance !

Un homme qui rompt un pacte est un menteur-né. Aucune rédemption n’est à espérer.

Ne se rendait-il compte de rien ?

Il me disait qu’il m’aimait et me couvrait de cadeaux.
Certainement qu’il culpabilisait.

Il faut se méfier des hommes qui radotent des mots d’amour et qui achète une complicité imposée. Ce sont des hypocrites.

Vous êtes cruelle !

Elle est bien bonne celle-là. Ce n’est pas moi qui ai commencé à détruire le temple que nous construisions pierre par pierre...

Moi, je savais le trésor recélé. J’avais conscience de notre chance.

Quel plan machiavélique avez-vous imaginé ?

J’ai rencontré Vanessa. C’était une femme aux seins énormes, petite, quelconque. Vous parlez d’une révélation ! ...Une mère de famille comme on en croise régulièrement dans la rue. Peut-être plus maquillée que la norme. Elle bouclait des fins de mois difficiles en tapinant via l’ordinateur. Sa profonde aversion pour les hommes a emporté son adhésion immédiate au projet fomenté dans mes errances. Elle considérait les mâles comme des pleutres et des chacals. Elle ne supportait plus l’odeur du sperme et des tiges mal lavées, avalées par sa cavité buccale. Ma proposition rémunérée grassement, l’a fait rire. En se quittant sur le palier mal éclairé, nous nous sommes embrassées comme deux vieilles connaissances.

Et si elle avait été très belle ?

Qu’importe. Laide ou troublante, c’était du pareil au même. Il avait traversé le pont, seul. Je ne comprenais pas pourquoi il vivait en couple. Autant rester célibataire et ne se voir que de temps en temps pour partager des moments choisis.
C’eût été plus honnête.

Vous avez excité ma curiosité intellectuelle, comment vous êtes-vous vengée ?

Une petite mise en scène redoutable. Lorsqu’il s’est pointé à son rendez-vous de baise, Vanesse l’a placé derrière un miroir sans tain en lui promettant l’extase. Puis dans la pénombre, deux blacks l’ont pénétrée. Enfin, c’est ce qu’il croyait à se palucher bêtement dans son antre. A la fin de cette prestation, j’ai retiré la cagoule qui me dissimulait le temps de le fixer droit dans les yeux et je l’ai replacée aussi sec. J’aurais donné cher pour voir sa tête. Mais je me suis rhabillée en quatrième vitesse et j’ai tracé jusqu’à la maison. Juste le temps de prendre une douche et de me vider de tout ce sperme laiteux que la clef tournait déjà dans la serrure. J’ai littéralement plongé sous les couvertures et j’ai joué à la malade. J’ai chuchoté dans un demi-sommeil « tu rentres tôt aujourd’hui mon Amour, un problème ? » Non, non... j’avais envie de te retrouver vite ... j’ai fini mon rapport ». Il était déstabilisé. Il devait croire à une vision maléfique provoquée par une culpabilité mal digérée !... Il m’a demandé « tu n’es pas sortie ? » « Avec 40 de fièvre, je n’ai pas eu le courage de faire les courses, désolée mon Amour, commande-toi une pizza, je suis trop naze ». Il m’a regardée, tranquillisé. Il était content de me trouver là, à l’intérieur du nid douillet et il m’a serrée fort dans ses bras. « aujourd’hui, j’ai eu des pensées morbides... J’ai eu peur de te perdre... Un accident... Je ne sais pas... ». Il m’a répété je t’aime tant comme un naufragé qui vient de retrouver la terre ferme. Il m’a entourée de mille attentions, me préparant même une soupe pour enrayer la grippe que j’étais censée couver. Il n’a pas ouvert son ordinateur de la soirée, préférant me caresser les cheveux.

« Je ne supporterai pas de te perdre... Cette idée me rend fou »

Vous rendez-vous compte que vous avez agi sous influence ? Votre mode de fonctionnement est hallucinant ! ... Ce n’était pas votre propre volonté, vous agissiez par rapport à...

Non... Maintenant nous étions à égalité. Il me trompait. Je lui avais rendu la pareille. Nous pouvions redémarrer à zéro. Du coup, je ne lui en voulais plus. Il était pardonné. Cela me semblait plus sain. Sinon, il y aurait toujours eu ce nuage entre nous. Je me serais sentie défavorisée et manipulée.

Mais s’il ne l’avait pas fait, vous n’auriez jamais agi de la sorte !

Non, aucune raison pour que je le fasse. J’étais vraiment heureuse avec lui.

Une question qui va peut-être vous semblez déplacée mais... avez-vous joui lors de cette prise en sandwich avec les blacks ?

Oui... beaucoup. C’était étonnant. Violent et dense. Je crois que j’ai volé très haut. Mais le summum a été atteint lorsque j’ai retiré ma cagoule. Un peu comme si je lui avais craché en pleine face « tu veux de la pute, en voilà... Je peux aussi le faire, dommage que ta confiance en moi ait été aussi étriquée »

Pourquoi ne pas lui avoir parlé, avant ou après ?

Il n’a pas respecté notre pacte.

C’est lui qui a commencé. Pourquoi aurais-je été honnête ? ... Si nos lois avaient été le libertinage, peut-être n’aurais-je pas eu envie de vivre avec lui. Je n’en sais strictement rien. Nos bases étaient la possessivité mutuelle et la vérité, quoi qu’il se passe. Ne pas léser l’autre. La complicité dans son offrande la plus totale. Une forme de pureté qu’il a transgressée. Il a tué le 2. Il a désacralisé notre amour.

Mais un pacte peut évoluer ?

Oui... à condition que les règles soient claires et dites. C’est un peu comme... dans cette société, si les lois ne sont pas les mêmes pour tous et qu’elles sont bafouées, le chaos est la seule issue.

Il n’y a aucune raison d’imposer aux autres ce que l’on n’est pas capable d’appliquer à soi-même.

Et maintenant l’aimez-vous encore ?

Plus que tout.

Souhaitez-vous que je vous prescrive des anti-dépresseurs ?

Non, je me sens merveilleusement bien. C’est comme si je découvrais un nouvel homme.

Mais lui ne sait pas ce que vous avez fait !

C’est lui qui a triché le premier. Il en subit les conséquences.

Je sens qu’une peur s’est installée après cette vision que je lui ai imposée. Il ne sait pas s’il a rêvé ou si c’est le fait de sa conscience perturbée. Il ne peut pas imaginer la vérité. Il ne la saura jamais. Il m’entoure de beaucoup d’amour, il fait attention à nous.

Milva Streg s’est suicidée un an plus tard. Durant un séjour en Espagne en compagnie de son mari, elle l’a surprise avec une jeune serveuse dans la chambre de location. Elle m’a laissé une note. « Trop dur d’atteindre la pureté Dr Zimmerman, plus envie de me battre. Cet homme n’est définitivement pas pour moi, mais en existe-t-il un sur cette terre qui fonctionne comme un ange... Un qui soit réglo... »

C’est un gâchis total. Je suis en face de mon premier échec professionnel. J’ai froid. Mais un nouveau patient attend dans le corridor. Son nom : Monsieur Streg.

La descente Une nouvelle de Franca Maï Avec l’aimable autorisation du Cherche-Midi




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