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Crescendo : je voulais parler de l’euthanasie / L’Echo Républicain


Entretien paru le Vendredi 16 janvier 2009

dans L’ECHO REPUBLICAIN

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Franca Maï
Crédit Photo : Didier Delaine
Décembre 2008

Franca Maï signe un nouveau roman choc.

Franca Maï a le don de ligoter le lecteur de la première à la dernière ligne. Ses histoires ne sont pas toujours linéaires mais très romanesques, comme pour mieux le tenir à sa guise. C’est encore le cas dans son 7e roman, Crescendo, où une femme s’immisce dans l’histoire d’une inconnue dont la vie ne tient qu’à un fil à la suite d’un accident de voiture.

Dans son appartement de Saint-Lubin-des-Joncherets, Franca Maï nous a confié ses secrets de fabrication lui permettant d’écrire des textes choc. L’euthanasie est le thème qu’elle avait, cette fois, choisi...

L’héroïne de votre roman se permet de se mêler de ce qui ne la regarde pas.

Elle rentre par effraction dans la vie d’une femme après avoir assisté à son accident. Instinctivement, elle va vouloir la connaître. Sa petite fille est morte dans la voiture, mais la maman a survécu. Peut-être parce qu’elle sent que cette femme a besoin d’elle, elle va l’aider alors qu’elle est dans le coma, en venant chaque jour la voir à l’hôpital.

Malou va rencontrer le mari de la blessée.

Elle va découvrir l’histoire de Josy, et la comprendre, à travers son mari. Philippe va lui faire une confession, car il pense que c’est la meilleure amie de Josy. Il y a une tricherie au départ. Mais il pardonne, d’autant que Malou va lui avouer son imposture.

A-t-il été difficile pour vous de vous mettre dans la peau de la narratrice ?

Non, car Malou, c’est l’amie que tout le monde voudrait rencontrer. C’est une fille positive, bien qu’elle ne vive pas de choses faciles. C’est une combative généreuse, capable de donner, alors que Philippe rencontre une guerrière destructrice. Le contact de Malou avec Josy permet à celle-ci d’être sauvée. Elle revient fortement handicapée, brûlée de la moitié du visage. C’est une nouvelle femme ayant perdu sa fille, qui décide de revenir à la vie.

« Un conte pour adultes »

De qui êtes-vous la plus proche, Josy la grande brûlée ou Malou l’usurpatrice ?

De Malou, bien que je comprenne très bien Josy. Dans les deux, il y une part de moi, que je reconnais. Malou, dans sa façon d’aborder la mort, non en la subissant, mais en la choisissant. Mais Malou c’est la vie. Pour elle, chaque moment est important, même si elle vit dans la dèche. Une panne de lumière, elle en fait un conte pour ses enfants, en allumant des bougies. Ce roman est un conte pour adultes.

L’idée de raconter une imposture vous est venue comment ?

Comme cela... Au départ, je voulais traiter de l’euthanasie. Je n’ai pas de plan de travail. Les personnages se sont présentés à moi. Et j’ai eu envie de suivre cette femme. Partir sur une imposture permet d’aller plus loin car les dés sont pipés. On peut aller dans l’absurde.

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Philippe est infidèle et lâche. Avec vous, les hommes n’ont souvent pas le beau rôle...

Les hommes, mais aussi les femmes, il y en a de terribles dans mes romans. Cette lâcheté n’a pas de sexe. Derrière elle, il y a la peur de l’apparence. Mais je n’ai pas fait de Philippe un égocentrique. Il trompait Josy, mais ce que celle-ci n’acceptait pas, c’était la manipulation. On comprend qu’il est piégé par un certain type de femmes. Il est très pleutre au départ. C’est la notion d’amour qui n’est pas toujours vécu de la même façon par les hommes et par les femmes. Celles-ci ont une forte capacité d’abnégation, elles peuvent se nier. Les hommes ne fonctionnent pas pareil. Il m’importait de traiter la vie de couple devant les épreuves. Josy fait passer les autres avant elle. Son mari est piégé par le jeu érotique que sa maîtresse lui fait jouer. Mais il ne peut quitter sa femme, car il est incapable de lui dire : « Je ne t’aime plus », parce que ce n’est pas vrai.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

C’est une phrase entendue par-là. Ce sont aussi les faits divers. Ils font se poser des questions sur l’humain. Savoir comment un criminel en est arrivé là. L’euthanasie aussi m’intéresse. Je ne sais pas si c’est bien ou pas bien. Cela peut être sujet à manipulation. Il faut faire attention. La mort aussi, j’y pense, en me disant qu’on ne veut sans doute pas mourir malade dans un lit d’hôpital. J’ai posé ce questionnement à travers les personnages en donnant différents points de vue.

Vous conservez un rythme narratif nerveux, avec des chapitres courts, pourquoi ?

C’est un rythme naturel. Dans ce roman, la forme est peut-être plus arrondie. L’intensité passe par le chapitre court.

Quels sont vos projets ?

Je ne connais pas encore le thème de mon prochain roman. Je le laisse venir. Il s’imposera naturellement. Mais je vais présenter des lectures musicales de Crescendo. J’ai très envie de remonter sur scène.

propos recueillis par gerald masse

PDF - 526.3 ko

Crescendo
un roman de Franca Maï
cherche-midi éditeur
Collection Littérature Française
08 janvier 2009
ISBN : 978-2-7491-1255-8
15 € ttc


Illustration couverture et photo verso
tRiol

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