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L’Amour Carnassier une critique de Marc Alpozzo pour Boojum

L’amour Carnassier le roman de l’utopie


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Franca Maï
Crédit Photo : Didier Delaine (2008)

Franca Maï, ancienne élève de Rotrou, publie « l’Amour carnassier »

C’est le sixième roman de l’auteure, où se côtoient des antihéros purs et ombrageux en marge de la société, et en quête d’absolu.

Installée à Saint-Lubin-des-Joncherets, Franca Maï a publié en janvier dernier « l’Amour carnassier », son sixième roman publié au Cherche-Midi, « le roman de sa maturité littéraire, où la violence se fait amour », peut-on lire en lettres rouges sur fond indigo sur la quatrième de couverture du livre. On retrouve dans « l’Amour carnassier » les personnages de prédilection de Franca Maï, des antihéros purs et ombrageux en marge de la société, avec leurs fêlures, leur goût de l’absolu, la quête d’un bonheur qui souvent échappe, la fuite sur la route... Un violeur dans « Momo qui kills », une prostituée toxicomane dans « Jean-Pôl et la Môme caoutchouc », un pédophile dans « l’ultime tabou »... Des instables à bout de souffle, extrêmes dans leurs sentiments, comme tout droit sortis de la rubrique « faits div’ » d’un quotidien de province.

« J’aime aller de l’autre côté du miroir », commente Franca « pour trouver dans mes personnages leur part d’humanité. Parce-que je crois qu’il y a chez tous un fond d’innocence. On ne naît pas monstre. Et je suis convaincue qu’on peut changer le cours des choses quand on prend conscience du dérapage. La littérature est justement faite pour cela, pour comprendre. Elle n’est pas neutre. »

Dans « l’Amour Carnassier », il y a Fana et Manuelo, un couple qui se délite et où le second va tuer la première, il y a Ingrid Zigerman, une vieille juive rescapée de la Shoah que son voisinage ne supporte plus et qui va réussir à la faire cadenasser dans une maison de retraite. Et puis il y a Lou, une adolescente qui observe ce petit monde depuis son milieu familial qui s’étrique tout en s’alcoolisant, Lou qui va grandir et se forger avec ce matériau, dont la honte, jusqu’à devenir une sorte de Betty, le personnage de Djian dans 37 °2 le matin, en moins nihiliste et en plus utopiste toutefois.

Un style nerveux

La proposition littéraire de « l’Amour Carnassier » est livrée en 200 pages, sous forme de chapitres courts, eux-mêmes constitués de phrases courtes, qui donnent un rythme à l’ensemble, un style nerveux, où se mêlent intimement les mots et la vie à travers des images fortes qui font ressentir précisément les atmosphères et les sentiments.

« Je suis auteure depuis mes 40 ans, et c’est vraiment dans la littérature que je trouve le plus de liberté », confie Franca, qui a d’abord fait carrière dans le cinéma, comme scénariste et productrice. Une liberté tellement chère à cette jeune femme qui, sur les bancs du lycée Rotrou, au milieu des années 70, savait déjà quoi en faire et ne voulait surtout pas qu’on lui mette un couvercle sur la tête.

« L’Amour carnassier » sera suivi de « Crescendo », son nouveau roman à paraître qui évoquera le thème de l’euthanasie.

-  Martine Pitou
La République du Centre N°18635 du Samedi 12 et Dimanche 13 Avril 2008


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