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Franca Maï photographiée par Mylène Zizzo janvier 2008


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Franca Maï
Photo : Mylène Zizzo janvier 2008











Qui sait ?

Qu’est-ce que l’on a à perdre... franchement, lorsque l’on n’a plus rien à perdre ?...

Lorsque la vie est une sempiternelle course à la survie se résumant à ne transpirer que pour tenter de s’alimenter décemment, entre deux jobs fragiles dont on se gausse, car très éloignés de nos aspirations profondes.

Des lieux de travail et d’ennui, où tu sais au fond de toi-même que tout un chacun y est interchangeable, exposé brutalement à la comparaison du « moins cher ailleurs ou du plus rentable autre part ».

L’exploitation galopante -en toute quiétude- d’autres contrées, d’autres humains, qui pourraient être tes frères ou tes potentiels amis à force de te ressembler.

Et cette bonne conscience poisseuse de ceux qui tiennent les rênes de ce destin orchestré à usage mercantile, volant jusqu’à ton bol de riz mille fois mérité, avec ce petit air plein de morgue des « bien-nés », si seyant aux faciès repus et liftés.

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Franca Maï
Photo : Mylène Zizzo janvier 2008

Ils connaissent parfaitement la route que tu ne manqueras pas d’emprunter grâce à leurs pièges savamment ancrés. Etranglé et pris à la gorge tel un rat auquel tu as écumé les traits et la gestuelle à force de frôler les murs. Et ils osent t’insulter en te traitant de fumiste, de parasite, de cancrelat et ils s’amusent avec ta vie comme on joue à la roulette russe.

Pour se détendre un peu.

Et il faudrait faire semblant d’être debout et se contenter de jouer bien poliment la partition du système gangrené baignant dans des siècles d’expérience et d’impudence.

Qu’est-ce que l’on a à perdre... franchement, lorsque l’on n’a plus rien à perdre ?...

La vie ?

Mais peut-on appeler cela une vie ?

Alors la rage gagne quotidiennement du terrain, puis la tristesse squatte tes veines.
Au fil d’un rasoir et d’un soleil ensanglanté.

Mais...

Des feux commencent à brûler aux abords des villes.

Demain, les flammes indomptées atteindront le cœur même des ogresses « bobotisées ».
Déjà, des pillages s’organisent spontanément
Pour taire la faim.

Les rues se frottent à la colère et aux rugissements.

Les temps s’enchaînent à la folie.

La pisseuse à l’âme giboyeuse.

Qu’est-ce que l’on a à perdre... franchement, sinon de tenter à l’édifice d’une autre vie.

Parce qu’après tout,
un destin supposé ça se change.
Personne ne naît avec une malédiction épinglée à sa chair.
Le destin peut ressembler à ce que tu as dans la tête,
certainement pas à ce qu’ils ont dans la leur.

La révolution est déjà là.

Elle s’appelle Désespoir.
Et tu sais désormais que seule, l’imagination est notre Arme.
Car vu le Monde qu’ils nous ont pondu
et sa laideur associée
leurs carences sont prévisibles.

Alors maintenant tu sais intuitivement
ce qu’il te reste à faire
pour ne plus hoqueter dans la boue
enuclée par leurs mirages.

Qui que tu sois

Où que tu sois

Bats-toi

L’improbable est notre allié.

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Franca Maï
Photo : Mylène Zizzo janvier 2008

Nous sommes nombreux.
Nous sommes l’éclaircie de demain.


QUI SAIT ? poème de Franca Maï (2005)
Publié sur
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Tous droits réservés
Crédit Photos : Mylène Zizzo
contact : mylene1510@hotmail.com




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